Enquête « mystery-shopping » de Test-Achats auprès de pharmacies

L’Ordre des pharmaciens a pris connaissance de la dernière enquête de Test-Achats auprès d’une cinquantaine de pharmaciens. Ce sondage limité semble démontrer que dans certaines pharmacies, des médicaments tels que l’ibuprofène ou des médicaments contre la toux aient été délivrés trop rapidement, sur simple demande des (dans ce cas-ci, pseudo-)patients, sans poser les questions de base permettant le choix prudent du médicament tenant compte de leur état de santé réel et des contre-indications que celui-ci devait justifier.

Nous ne pouvons pas balayer les faits d’un revers de main et nous déplorons fortement cette négligence. Nous connaissons néanmoins le dévouement et le professionnalisme de nos pharmaciens.

Les pharmaciens reçoivent une formation pointue dans toutes les universités belges afin de poser les questions QUIDAM^[1], utilisées depuis plus de 25 ans dans notre pays, avant de délivrer un médicament. Poussé par la volonté de venir en aide au patient et de répondre à sa demande, il apparait qu’en pratique, il n’est pas si facile pour le pharmacien de poser toutes ces questions en toutes circonstances et à chaque demande d’automédication.

Cependant, l’Ordre rappelle aux pharmaciens et à l’ensemble de l’équipe officinale la nécessité de ce dialogue avec le patient qui conditionne la protection de celui-ci, en fonction de ses pathologies éventuelles ou autres traitements médicamenteux qu’il n’aurait pas spontanément indiqués.

Ceci exige en outre que, contrairement à ce qui aurait été également constaté, le pharmacien porte effectivement son badge de pharmacien, dont le port est imposé par le code de déontologie et qui permet au patient de bien l’identifier comme interlocuteur professionnel.

[1] QUIDAM = pour Qui, Quoi est en cours, depuis Combien de temps avez-vous les symptômes, avez-vous déjà entrepris un Action, quels Médicaments utilisez-vous actuellement?